Ces assurances météo sont surtout un redoutable argument de vente pour un secteur qui doit faire face à des habitudes de consommation de vacances en plein bouleversement. En effet, de nombreux touristes réservent de plus en plus souvent leurs séjours au dernier moment. De même les vacanciers préfèrent annuler leurs réservations plutôt que subir un séjour sous la pluie et le mauvais temps. Ces garanties sont donc une façon habile de rassurer les clients mais aussi de les inciter à réserver plus tôt, sans appréhender les potentielles intempéries. Mais que valent les garanties météo des professionnels du tourisme ?
Quels risques sont couverts, et à quel tarif ?
Comme toute assurance, les garanties météo proposées par les tour operators ou les agences de voyages, notamment en ligne, couvrent avant tout un risque, un aléa. Par conséquent, il faut que cet aléa existe encore au moment de souscrire le contrat d’assurance. Impossible, notamment, de souscrire une garantie météo quelques jours seulement avant un départ pour une destination où la pluie est d’ores et déjà certaine. Les différentes compagnies imposent un délai entre la souscription et le départ, généralement entre 7 et 15 jours minimum selon les sociétés d’assurance. Le facteur temps est donc important, de même que le facteur lieu : ne pensez pas souscrire une assurance soleil si vous partez hors-saison vers la fin de l’automne.
Les tarifs de ces assurances varient assez fortement selon qu’on s’adresse à un assureur ou qu’on souscrive la police auprès de son voyagiste. Pierre & Vacances par exemple l’inclut dans son pack assurances global pour quelques dizaines d’euros. A l’inverse, d’autres compagnies proposent de l’acheter séparément des assurances annulation ou modification.
Des garanties relativement faciles à faire jouer
La sempiternelle question à propos des assurances de voyage est : sont-elles faciles à activer ou les clauses et exclusions les rendent-elles parfaitement inutiles ? Rien de plus frustrant qu’une fin de non-recevoir reçue de la part du voyagiste ou de l’assureur lorsqu’on pensait bénéficier d’une garantie. Bonne nouvelle : les assurances météo fonctionnent de façon plutôt simple. En général, elles s’activent sur simple demande, sans justificatif, lorsque la pluie a duré un certain nombre d’heures (parfois consécutives) dans une journée. Certains voyagistes indemnisent les vacanciers sous un seuil de trois ou quatre journées de beau temps dans la semaine. Ces périodes sont calculées automatiquement, souvent par MetNext filiale de Météo France.
La difficulté principale est la possibilité que les périodes de mauvais temps et les périodes plus clémentes s’alternent souvent lors du séjour, empêchant à la fois de véritablement en profiter et de bénéficier de la garantie météo.
Cependant, comme la garantie neige et ses promesses de poudreuse, l’assurance soleil et les 150 à 200 euros de dédommagement peut être un investissement judicieux pour les vacanciers. C’est d’ailleurs un coût croissant pour les professionnels du tourisme, au point que certains d’entre eux, comme Marmara, renonce parfois à la proposer à leurs clients.