En 2018, l’IFI a rapporté 1,2 milliard d’euros, alors que le gouvernement tablait à l’origine pour cette année sur 850 millions d’euros seulement. Les recettes de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) devraient atteindre 1,53 milliard d’euros en 2019, selon les projections réalisées dans le projet de Budget pour l’an prochain/
Cette collecte supérieure aux attentes s’explique d’abord par la prudence des prévisions. Car pour ce nouvel impôt, il ne suffit pas d’appliquer le barème de l’ISF aux actifs immobiliers. Il faut aussi prendre en compte les biens immobiliers détenus indirectement par les contribuables, notamment via les SCPI, OPCI ou encore les fonds de placements. Il faut aussi intégrer les règles anti-abus comme l’abattement de 30% sur la résidence principale qui n’est plus applicable si celle-ci est placée au sein d’une SCI (société civile immobilière). De même les crédits in fine ne permettent plus de maximiser l’endettement du ménage pour baisser l’assiette taxable. Des mesures qui ont élargi l’assiette taxable et qui n’avaient pas été anticipé lors du projet de loi de finances 2018.
Pour les contribuables, il est aussi bien plus compliqué de sous-évaluer son bien immobilier. En effet, le formulaire de déclaration demande des informations très détaillées. D’autant que le fisc dispose d’un nouvel atout. Il peut contester la valeur déclarée de biens immobiliers imposables à l’IFI, sans apporter des éléments de comparaison identiques.