Alors qu’au cours de ces dix dernières années l’inflation a évolué de près de 10 %, les charges de fonctionnement des copropriétés ont, quant à elles, augmenté de presque 40 % (39,2 %). Résultats : Selon les études de l’ADIL, le nombre de copropriétaires débiteurs explose, avec des sommes impayées de plus en plus importantes. Même constat du côté de l’OPAC (Observatoire Patrimonial des Copropriétés de l’ARC) qui constate une régression de l’état financier des copropriétés de près de 17 % en quatre ans.
Cette réalité met en difficulté beaucoup de copropriétaires, surtout des primo-accédants, qui lors de l’achat de leur bien n’ont pas forcément pris en considération cette donnée, les mettant rapidement en incapacité de paiement.
À cela s’ajoutent les obligations d’entretien des parties communes ainsi que de rénovation y compris énergétique des bâtiments et des équipements collectifs, imposant un investissement financier supplémentaire qui n’a également pas été comptabilisé dans le budget d’acquisition du bien immobilier.
Selon certaines études, la part contributive des sommes nécessaires pour faire face aux travaux d’entretien et de rénovation représenterait 35 % du montant des charges courantes annuelles.
Faute d’avoir été avertis sur cette réalité lors de la promesse de vente, de nombreux copropriétaires refusent ensuite de voter les travaux collectifs (pourtant indispensables) ce qui génère des copropriétés en difficulté qui cumulent des impayés de charges et un vieillissement du bâti et des équipements collectifs.
Pour éviter cette situation, il est essentiel d’être plus clair et transparent sur le réel coût de revient du logement qui, au-delà du prix d’achat initial, doit inclure les honoraires du notaire, les charges courantes et les provisions travaux de la copropriété rattachées aux lots et, éventuellement, le coût du crédit.