Le Perp. Le plan d’épargne retraite populaire (Perp) a été créé pour permettre aux épargnants de se constituer une épargne pour la retraite. Il fonctionne en deux temps : d’abord, une phase d’épargne, suivie, lorsque vous aurez liquidé vos droits à la retraite, du versement d’une rente viagère ou en capital depuis la loi Pacte. Vous pouvez déduire de votre revenu imposable les cotisations versées, dans la limite de 32 419 euros en 2019. En revanche, la fiscalité en sortie est moins clémente puisque les rentes sont imposées. Combien rapportent les Perp ? Ces produits vous ont fait gagner 2,54 % en 2014, mais seulement 1,49 % en 2017. Cette rémunération moyenne, qui s’entend nette de frais de gestion, est plombée par les Perp distribués par les réseaux bancaires. Alors certes on est en dessous de l’inflation, mais la fiscalité rend ce placement attractif.
Le livret jeune. Si la rémunération du livret A est scotchée à 0,75 % jusqu’en 2020, celle du livret jeune peut atteindre 2 % par an. En effet, les banques peuvent doper son taux au-delà du minimum légal, actuellement fixé à 0,75 %. Les mieux-disantes offrent jusqu’à 2 % par an. Ce qui fait du livret jeune le placement sans risque et sans fiscalité le plus intéressant actuellement. Seul problème, si les banques dopent les taux, c’est pour attirer… les jeunes. Comme son nom l’indique ce livret est réservé au 12-25. Le plafond de dépôt est de 1 600 euros. Alors si vous avez des enfants, ouvrez tous les livrets Jeunes possibles.
L’épargne salariale. De plus en plus utilisée, elle permet aux salariés d’épargner à des conditions fiscales attractives, tout en bénéficiant d’abondements de la part de l’entreprise. Chaque épargnant a le choix entre différents profils plus ou moins risqués. Comme tous les autres placements, l’épargne salariale sous forme de PEE (Plan d’épargne entreprise) ou de PERCO (Plan d’épargne retraite collectif) engendre des frais, mais ceux-ci sont généralement à la charge des employeurs. Attention cependant, si vous partez de l’entreprise et conservez votre plan, ce sera à vous qu’il incombera de payer ces éventuels frais.
Les sommes versées par l’employeur (abondement, intéressement, participation) sont bloquées 5 ans mais elles sont exonérées d’impôts et supportent des charges sociales allégées : 20 % maximum de charges sociales patronales contre 45 % sur les salaires, 8 % de charges sociales salariales contre plus de 20 % sur les salaires. L’argent que vous versez est souvent abondé par l’employeur jusqu’à 300 % de vos versements, dans la limite de 3 241,90 euros en 2019. De nombreux cas de déblocages (mariage, achat d’une résidence, etc.) permettent de sortir sans impôts.
L’assurance vie en unités de compte. La fiscalité de l’assurance et la performance des actions. L’assurance vie en unités de compte est une enveloppe fiscale qui permet d’investir dans des actions en direct, mais aussi et surtout des OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) qu’ils soient en actions, matières premières ou diversifiés. Les unités de compte permettent aussi de loger des parts de SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et d’OPCI (Organismes de placement Collectif en Immobilier) et des ETF, ces produits de Bourse indiciels répliquant la performance d’un sous-jacent quel qu’il soit (indice, matières premières, devises, etc.). Fiscalement, vous pourrez choisir comme pour tout investissement mobilier, entre la Flat Tax à 30 % (associant imposition et prélèvements sociaux) ou l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu assorti des 17,2 % de prélèvements sociaux mais, en cas de détention de plus de 8 ans de votre contrat, si ce dernier est inférieur à 150 000 euros (300 000 euros pour un couple), vous pourrez bénéficier d’une taxation forfaitaire moindre, à 24,7 % (7,5 % d’imposition + 17,2 % de prélèvements sociaux). En outre, au-delà de 8 ans, vous pourrez bénéficier chaque année sur les gains des rachats d’un abattement de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple.
Les SCPI. 4,35 % en 2018, qui dit mieux ? Depuis plusieurs années, les SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier) font la course en tête en matière de rendement, avec une performance de 4,43 % en 2017 et de 4,35 % en 2018. Les SCPI ne manquent pas d’atouts pour les épargnants qui veulent investir dans l’immobilier. D’abord, elles sont accessibles à partir de quelques centaines d’euros, contrairement à l’achat d’un bien immobilier en direct qui nécessite une mise de fonds importante. L’achat de parts de sociétés qui détiennent un parc immobilier composé d’actifs diversifiés (commerces, bureaux, entrepôts, résidences services) et situés dans les villes les plus dynamiques, voire à l’étranger, offre aux particuliers un accès au très fermé marché d’immobilier professionnel, avec une réelle mutualisation des risques locatifs. Mais attention, les SCPI ne sont pas gâtées fiscalement. L’imposition est lourde sur les revenus fonciers et sur les plus-values et les parts sont soumises à l’impôt sur la fortune immobilière. Il existe néanmoins des pistes pour alléger l’addition, comme le démembrement des parts de SCPI.