La prise en compte des risques de nature sociale, environnementale ou en matière de gouvernance d’entreprise prennent une place grandissante dans les préoccupations des investisseurs. Le thème de l’ISR est abordé de différentes manières, allant des listes d’exclusion à l’engagement actif avec les entreprises. Cela passe aussi par l’amélioration des pratiques de gestion financière pour tenir compte des externalités (positives ou négatives) qu’un investissement peut avoir jusqu’à la prise en compte des facteurs ESG dans la construction d’un portefeuille. L’acronyme ESG renvoie donc à trois notions (environnement, social, gouvernance). L’environnement regroupe toutes les problématiques liées à l’impact des activités humaines sur la nature et la génération de risques tels que le changement climatique, la pollution (émissions de gaz potentiellement nocifs pour l’homme et pour la planète CO2, d’oxyde d’azote, de monoxyde de carbone…), les déchets ou la déforestation. Selon une étude de Natixis Investment Managers, pour 59% des conseillers indépendants en gestion de patrimoine, 57% des sélectionneurs de fonds professionnels et 56% des investisseurs institutionnels, les placements ESG ont un potentiel de surperformance par rapport à l’indice de référence. 55% des investisseurs institutionnels ont l’intention d’augmenter leurs allocations en stratégies ESG en 2019. Quatre investisseurs individuels sur cinq (81%) recherchent des placements qui reflètent leurs valeurs personnelles. Il existe un consensus sur l’utilité des stratégies ESG pour limiter l’exposition aux risques sociaux et de gouvernance non pris en compte dans les analyses traditionnelles. Les deux tiers des investisseurs institutionnels et des sélectionneurs de fonds professionnels considèrent que la qualité des reporting et des notation sont les plus grands défis à relever face au développement des pratiques ESG.