En moyenne, les Français ont épargné 1 265 euros par ménage en 6 mois. Mais derrière cette moyenne, on note de très grands écarts. Quelles ont été les régions les plus économes ?
Pendant le confinement, les Français ont mis de l’argent de côté. Beaucoup ! La hausse moyenne, au plan national, est de 1 265 euros par ménage, entre décembre 2019 et juin 2020. Mais cette moyenne cache de très grandes disparités. Ainsi, le montant moyen de l’épargne détenue par les ménages de la capitale a augmenté de 5 346 euros entre la fin décembre 2019 et la fin juin 2020, soit un pactole de 6,1 milliards d’euros de plus en six mois placé sur les divers produits d’épargne proposés par les banques (livret A, LDD, PEL, PEA, comptes à terme…). En tout l’épargne des parisiens est passée de 206,3 milliards d’euros fin 2019 à 212,4 milliards d’euros au 30 juin 2020. Les habitants des Hauts-de-Seine arrivent juste derrière, avec une hausse moyenne par ménage de 5 175 euros.
Selon la Banque de France, « dans aucun autre département, l’épargne n’a connu une progression aussi spectaculaire qu’à Paris. Les Creusois, eux, n’ont pas vu leur épargne progresser. La valeur totale des produits d’épargne détenus par les habitants de la Creuse n’a pas évolué (2,1 milliards d’euros). Par ailleurs, dans de nombreux autres départements (Ardennes, Aisne, Aude, Ariège, Pyrénées-Orientales…) la hausse est restée très minime.
Les raisons d’un tel écart ?
En Ile-de-France, les habitants des grandes villes ont très majoritairement été invités par leur employeur, notamment les grandes entreprises, à travailler à distance, voire ont été mis en chômage partiel avec un complément de salaires. Rares sont ceux dont le salaire a été amputé. Dans le même temps, leurs dépenses se sont contraintes au loyer, aux mensualités de crédit immobilier ou les forfaits Télécoms et internet et leurs courses alimentaires et à quelques achats de nécessité. En revanche dans les départements ruraux ont, de leur côté, dû faire face à une baisse de revenus. Soit parce qu’ils ont été mis en chômage partiel, soit parce qu’artisan ou autoentrepreneur, ils n’avaient momentanément plus de commandes ou de possibilité de débuter ou terminer leur tâche.