De la ville, à la campagne
L’agrandissement des villes dans les campagnes réduit l’espace agricole nécessaire pour pouvoir cultiver et maintenir notre autonomie alimentaire. Ce phénomène appelé l’urbanisation pousse l’agriculture à se réinventer. Mais aussi à trouver des solutions pour surmonter cet enjeu réel et menaçant. D’autant qu’une partie de la population habitant en zone urbaine n’a plus de liens familiaux ou amicaux avec le monde rural.
Pour répondre à cette problématique, un nouveau modèle d’agriculture a fait son apparition. Il s’agit de l’agriculture urbaine qui avait déjà été expérimentée à petite échelle par des particuliers. Celle-ci s’est avérée être un moyen efficace de produire local. Ce concept prend aujourd’hui une plus grande ampleur et s’implante dans les grandes villes. Le nombre d’adeptes à cette pratique ne cesse de s’accroître. En effet, l’agriculture urbaine serait pratiquée par environ 800 millions de personnes dans le monde.
Mais qu’est-ce que l’agriculture urbaine ou périurbaine ?
Il s’agit de la production de légumes, de fruits, et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée sur des toits, dans des cours, des potagers partagés et même dans des espaces publics. Certains la pratiquent parfois même dans des garages ou des containers. Celle-ci permet de répondre aux besoins alimentaires et de se nourrir local. L’agriculture urbaine est reconnue par l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) comme une nécessité afin de permettre le développement durable.
Au-delà de la production alimentaire, ces nouveaux agriculteurs ont bien souvent le souhait de contribuer à construire un lien social à l’aide d’activités annexes.
Ce type d’agriculture est-il productif et efficace ?
Une surface d’un mètre carré correctement cultivée produit environ 20 kg de nourriture par an. A Paris, la plus grande ferme urbaine qui ouvrira bientôt est ainsi censée produire 50 tonnes d’aliments par an pour 7 000 m2 de surface.
L’objectif de beaucoup d’agriculteurs urbains est de réconcilier les citoyens avec l’agriculture, de permettre la création de liens sociaux, de reconnecter la ville à la nature en la rendant plus verte.
Quels enjeux en terme d’assurances ?
- Le lieu : souvent l’agriculteur est lié par un bail (qui est d’ailleurs rarement un bail rural), qui peut imposer certaines responsabilités au preneur. Le voisinage et les tiers proches sont également des sources de recours en cas de sinistre.
- L’outil de production : les garanties doivent être adaptées aux moyens utilisés, qu’il s’agisse de serres, de bacs, en pleine terre ou encore en containers.
- Les activités exercées : la production est la base des projets, mais le souhait de l’agriculture de développer du lien peut engendrer des activités complémentaires (cueillette, visite, atelier…). Celles-ci doivent être prises en compte notamment d’un point de vue Responsabilité Civile.
Chaque projet étant atypique, il est fortement conseillé de se faire accompagner pour bâtir un programme d’assurances adapté.