Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, lance le débat. Elle promet que cette réforme des retraites n’aboutira pas à un nivellement par le bas et ne pénalisera aucun parcours. Que le nouveau système restera « un système par répartition, public et obligatoire ». Le ministère précise qu’il sera « possible de maintenir des spécificités pour mieux prendre en compte les particularités de certaines activités ». Pour le reste, elle attend vos idées !
Une plateforme de participation mise en ligne sera ouverte jusqu’au 25 octobre. Elle invite chaque Français à réfléchir aux différents scénarios possibles pour mettre en œuvre la réforme. Les internautes vont pouvoir voter, commenter ou proposer des pistes de travail autour de nombreux thèmes : quel système de retraites pour tous les actifs ? À quel âge prendre sa retraite et à quelles conditions ? Quelle prise en compte des enfants dans le calcul des pensions ? Quelle solidarité entre les actifs ? Ou encore comment corriger les inégalités entre les femmes et les hommes ?
Des ateliers de discussions sont également organisés jusqu’à la fin octobre 2018 dans huit villes de France, à Montreuil, Lorient, Arras, Strasbourg, Toulon, Angoulême, Dijon et Toulouse. Les propositions issues de ces ateliers viendront alimenter la plateforme internet. En parallèle, pas moins de 120 réunions sont prévues avec les syndicats sur ces mêmes questions jusqu’en décembre 2018.
À l’issue de ce dispositif de participation, le Haut-Commissaire à la réforme des retraites rendra compte des résultats de la consultation de manière exhaustive dans une synthèse qui promet « de restituer la diversité des arguments ». Elle sera rendue publique sur la plateforme le 29 novembre. Jean-Paul Delevoye indiquera dans ses préconisations les pistes qui auront largement été portées par les citoyens et suivra leur mise en œuvre tout au long du processus de réforme.